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Rapamycine: allonge l'espérance de vie chez les souris d'âge m


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2 replies to this topic

#1 didierc

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Posted 10 July 2009 - 08:47 PM


Cette nouvelle fait l'objet de nombreux articles dans la presse scientifique et quotidienne.

C'est la première fois qu'il est prouvé qu'une substance allonge nettement l'espérance de vie chez des mamifères.

C'est de plus, avec la restriction calorique, la seule méthode connue pour allonger l'espérance de vie d'animaux relativement proches de l'être humain

Il est probable que, dans l'avenir, la thérapie génétique permettra aussi d'allonger considérablement la vie de souris génétiquement modifiées. Mais ici les souris dont l'espérance de vie a grandi n'ont subi aucune altération génétique.

C'est une nouvelle fort importante pour tous ceux qui espèrent que l'espérance de vie des êtres humains puisse être allongée par des méthodes scientifiques.

Voici deux articles en français (parmi de nombreux autres)

Vivre plus longtemps grâce à une pilule ?
Le monde http://www.lemonde.f...16939_3244.html

Ce n'est pas encore la fontaine de jouvence, mais on s'en approche : un médicament ralentirait les effets du temps chez des souris déjà âgées, selon le journal Nature du 8 juillet. Des chercheurs américains ont démontré que la rapamycine, médicament généralement utilisé pour prévenir les rejets en cas de greffe chez l'être humain, allongeait la durée de vie de souris jusqu'à 14 %.

Chez les mouches et les vers, il avait déjà été démontré que des traitements médicamenteux augmentaient l'espérance de vie, mais jusqu'à présent, le seul moyen d'allonger la vie de mammifères était la restriction calorique.

Des équipes de trois laboratoires américains – l'Université du Texas à San Antonio, l'Université du Michigan à Ann Arbor et le Jackson Laboratory dans le Maine – ont mené des expériences en parallèle sur environ 2 000 souris, les nourrissant avec des aliments qui contenaient de la rapamycine. La mise au point de ces aliments a pris du temps, retardant le début du traitement, les souris étant plus vieilles que prévu au départ par les chercheurs – vingt mois, l'équivalent d'environ soixante ans chez l'être humain.

EFFICACITÉ

Un incident qui a mis en lumière l'efficacité de la rapamycine sur une population d'un certain âge. Par rapport aux souris sans traitement, l'espérance de vie des souris sous rapamycine a augmenté jusqu'à 14 %. Concernant les sujets de vingt mois, l'espérance de vie a grimpé en flèche, de 28 % chez les mâles et de 38 % chez les femelles.

L'une des hyptothèses avancées est que la rapamycine mimétiserait les effets d'un régime hypocalorique. Cependant, remarque le directeur de recherche du Jackson Laboratory, David Harrisson, aucune des souris n'a perdu de poids durant l'expérience et, généralement, un régime hypocalorique fonctionne mieux sur des sujets jeunes.

La question soulevée par cette découverte est évidemment celle de son prolongement à l'être humain. Les chercheurs préviennent qu'à ce stade, il serait dangereux de procéder à une quelconque expérimentation. L'utilisation de la rapamycine pour augmenter l'espérance de vie poserait des problèmes en raison de ses propriétés immunodépressives, rendant potentiellement plus sensible aux infections. Le dosage est aussi un problème, puisqu'une dose normale de rapamycine chez l'homme se situe entre 2 et 5 milligrammes par jour, bien en dessous de celle administrée aux souris.


L’anti-rejet qui rajeunit AFP Source http://archives.leso...a...all=7&nav=1

Jeudi 9 juillet 2009

Médicament La rapamycine : élixir de jouvence ?
La rapamycine, un médicament anti-rejet découvert dans les sols de l’Ile de Pâques (RapaNui), pourrait devenir une fontaine de jouvence, selon une étude mise en ligne mercredi par le journal Nature.

Les auteurs de l’étude, dont David Harrison (Jackson Laboratory, Maine, Etats-Unis) et Randy Strong (université du Texas) ont montré que la rapamycine augmente la durée de vie des souris âgées.

Les chercheurs ont donné de la rapamycine en complément alimentaire à des souris âgées de 20 mois (l’équivalent de 60 ans chez l’homme), et ont comparé leur durée de vie à celle de souris du même âge, nourries normalement. Le traitement à la rapamycine a augmenté la durée de vie moyenne des mâles de 9 % et celle des femelles de 13 %, par rapport aux souris non traitées.

Dans une seconde étude, en cours, les souris ont été traitées dès l’âge de 9 mois et une augmentation de leur espérance de vie est déjà observée. Mais Matt Kaeberlein et Brian Kennedy (Université de Washington, Seattle) mettent en garde les personnes en bonne santé contre la tentation de prendre de la rapamycine pour vieillir moins vite. Les potentiels effets immunosuppressifs de ce composé suffisent à conseiller la prudence.

La rapamycine est en effet prescrite aux patients greffés, afin d’éviter les rejets d’organes transplantés.

Toutefois, cette découverte pourrait permettre de développer des analogues de la rapamycine dépourvus d’effets secondaires, dans l’espoir de lutter contre les maladies liées à l’âge.

Si la rapamycine retarde la mort, l’autopsie des souris traitées et non traitées montre que le médicament ne modifie pas les causes de décès.

Selon les auteurs, il pourrait par contre retarder le développement de cancers, ralentir les mécanismes du vieillissement, ou les deux à la fois. (afp)



#2 Belchement

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Posted 27 July 2009 - 09:12 PM

éléments publics (Vidal 2009) sur rapamune, immunosuppresseur à base de rapamycine:

#3 Belchement

  • Guest
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  • 2

Posted 27 July 2009 - 09:17 PM

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé enrobé à 1 mg (triangulaire, marqué « Rapamune 1 mg » sur une face ; blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées. Comprimé enrobé à 2 mg (triangulaire, marqué « Rapamune 2 mg » sur une face ; jaune-beige) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées. Solution buvable à 1 mg/ml :  Flacon de 60 ml avec adaptateur de seringue + 30 seringues doseuses.

COMPOSITION

Comprimé :

p cp

Sirolimus (DCI)  

1 mg

ou

2 mg

Excipients (communs) : Noyau : lactose monohydraté, macrogol, stéarate de magnésium, talc. Enrobage : macrogol, mono-oléate de glycérol, laque pharmaceutique, sulfate de calcium anhydre, cellulose microcristalline, saccharose, dioxyde de titane, poloxamère 188, alpha-tocophérol, povidone, cire de carnauba, oxyde de fer brun E 172 et oxyde de fer jaune E 172 (cp à 2 mg). Opacode rouge S-1-15038 (cp 1 mg) : gommes laques à ~ 45 % dans l'alcool SD-45, oxyde de fer rouge E 172, isopropanol, propylèneglycol, hydroxyde d'ammonium, émulsion de siméticone à 30 % ; opacode rouge S-1-15095 (cp 2 mg) : gommes laques à ~ 45 % dans l'éthanol, oxyde de fer rouge E 172, isopropanol, n-butanol, propylèneglycol, hydroxyde d'ammonium, siméticone.

Solution buvable :

p ml

Sirolimus (DCI)  

1 mg

Excipients : polysorbate 80, phosal 50 PG (phosphatidylcholine, propylèneglycol, mono et diglycérides, éthanol [1,5 % à 2,5 %], acides gras de soja et palmitate d'ascorbyl).

INDICATIONS

Rapamune est indiqué en prévention du rejet d'organe chez les patients adultes présentant un risque immunologique faible à modéré recevant une transplantation rénale. Il est recommandé d'initier le traitement par Rapamune en association avec la ciclosporine microémulsion et les corticoïdes pendant 2 à 3 mois. Rapamune peut être poursuivi en traitement d'entretien avec des corticoïdes seulement si la ciclosporine microémulsion peut être arrêtée progressivement (cf Posologie/Mode d'administration, Pharmacodynamie).

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Rapamune est réservé à la voie orale. La biodisponibilité des comprimés écrasés, mâchés ou coupés n'a pas été déterminée et, par conséquent, cela ne peut être recommandé. Le traitement doit être instauré et suivi sous la surveillance d'un spécialiste dûment qualifié en transplantation.

Adultes :

Traitement d'initiation (pendant les 2 à 3 mois après la transplantation) : le schéma posologique usuel consiste en une dose de charge de 6 mg de Rapamune par voie orale, administrée dès que possible après la transplantation, suivie d'une dose de 2 mg une fois par jour. La posologie de Rapamune doit ensuite être adaptée individuellement afin d'obtenir des concentrations résiduelles dans le sang total comprises entre 4 et 12 ng/ml (dosage chromatographique ; cf Suivi des concentrations thérapeutiques). Le traitement par Rapamune doit être optimisé par diminution progressive de la posologie des stéroïdes et de la ciclosporine microémulsion. Les concentrations résiduelles limites conseillées de ciclosporine durant les 2 à 3 premiers mois après la transplantation sont de 150-400 ng/ml (dosage monoclonal ou méthode équivalente).

Traitement d'entretien : la ciclosporine doit être progressivement supprimée sur une période de 4 à 8 semaines et la posologie de Rapamune doit être ajustée afin d'obtenir des concentrations résiduelles dans le sang total comprises entre 12 et 20 ng/ml (dosage chromatographique ; cf Suivi des concentrations thérapeutiques). Rapamune doit être associé à des corticoïdes. Chez les patients pour lesquels l'arrêt de la ciclosporine est un échec ou ne peut être envisagé, l'association de ciclosporine et de Rapamune ne doit pas être poursuivie au-delà de 3 mois après la transplantation. Chez ces patients, Rapamune doit être arrêté et un autre protocole immunosuppresseur doit être instauré quand cela est cliniquement nécessaire.

Coût du traitement : 4,32 euro(s)/mg (cp 1 mg) ; 4,15 euro(s)/mg (cp 2 mg) ; 4,15 euro(s)/mg (sol buv).

Patients de race noire :

Des informations limitées indiquent que les patients de race noire (principalement afro-américains) recevant une transplantation rénale nécessitent des posologies et des concentrations résiduelles de sirolimus plus élevées pour obtenir la même efficacité que celle observée chez les patients qui ne sont pas de race noire. Actuellement, les données d'efficacité et de tolérance sont trop limitées pour permettre des recommandations spécifiques quant à l'utilisation du sirolimus chez les receveurs de race noire.

Enfants et adolescents (< 18 ans) :

L'expérience est insuffisante pour recommander l'utilisation du sirolimus chez les enfants et les adolescents. Les données pharmacocinétiques disponibles chez les enfants sont limitées (cf Pharmacocinétique).

Sujets âgés (> 65 ans) :

Les études cliniques avec Rapamune solution buvable n'ont pas inclus un nombre suffisant de patients âgés de plus de 65 ans pour déterminer s'ils répondent différemment des patients plus jeunes. Les concentrations résiduelles de sirolimus observées chez 35 patients transplantés rénaux âgés de plus de 65 ans ont été similaires à celles observées dans la population adulte (n = 822) âgée de 18 à 65 ans.

L'administration de Rapamune comprimés à 12 patients transplantés rénaux âgés de plus de 65 ans a donné les mêmes résultats que ceux obtenus pour les patients adultes âgés de 18 à 65 ans (n = 167).

Insuffisants rénaux :

Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire (cf Pharmacocinétique).

Patients atteints d'insuffisance hépatique :

La clairance du sirolimus peut être diminuée chez les patients présentant une insuffisance hépatique (cf Pharmacocinétique). Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère, il est recommandé que la dose d'entretien de Rapamune soit diminuée de moitié environ.

Il est recommandé de surveiller étroitement les concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total chez les patients insuffisants hépatiques (voir infra Suivi des concentrations thérapeutiques). Il n'est pas nécessaire de modifier la dose de charge de Rapamune.

Suivi des concentrations thérapeutiques :

La plupart des patients qui ont reçu 2 mg de Rapamune 4 heures après la ciclosporine avaient des concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total comprises dans la fourchette visée de 4 à 12 ng/ml (valeurs obtenues par dosage chromatographique). Le traitement optimal nécessite une surveillance des concentrations du médicament chez tous les patients.

Les concentrations de sirolimus dans le sang total doivent être étroitement surveillées dans les populations suivantes :

Patients présentant une insuffisance hépatique.

Lorsque des inducteurs ou des inhibiteurs du cytochrome CYP3A4 sont administrés concomitamment, ainsi qu'après arrêt de leur administration (cf Interactions).

Et/ou si la posologie de ciclosporine est nettement diminuée ou arrêtée, puisque ces populations sont susceptibles de nécessiter des posologies particulières.

Le suivi des concentrations thérapeutiques ne doit pas être l'unique critère d'adaptation du traitement par sirolimus. Une attention particulière doit être apportée aux signes/symptômes cliniques, aux biopsies tissulaires et aux paramètres biologiques.

Afin de minimiser les fluctuations, Rapamune doit être pris à la même heure par rapport à la prise de ciclosporine, soit 4 heures après la dose de ciclosporine, et soit toujours avec, soit toujours sans nourriture (cf Pharmacocinétique). D'une façon optimale, les ajustements de la posologie de Rapamune doivent reposer sur plus qu'une valeur résiduelle unique obtenue plus de 5 jours après un précédent changement de posologie.

Les patients peuvent passer de la solution à la formulation comprimé sur la base de 1 mg pour 1 mg. Il est recommandé que la concentration résiduelle en sirolimus soit dosée 1 à 2 semaines après le changement entre les différentes formulations ou entre les différents dosages des comprimés afin de vérifier qu'elle est toujours dans la fourchette recommandée.

Après l'arrêt de la ciclosporine, il est recommandé d'obtenir des concentrations résiduelles comprises entre 12 et 20 ng/ml (dosage chromatographique). La ciclosporine inhibe le métabolisme du sirolimus et, par conséquent, les concentrations de sirolimus vont diminuer lorsque la ciclosporine sera arrêtée, à moins que la posologie du sirolimus ne soit augmentée. En moyenne, la posologie du sirolimus doit être 4 fois plus élevée pour tenir compte à la fois de l'absence d'interaction pharmacocinétique (augmentation d'un facteur 2) et de l'augmentation du besoin en immunosuppresseur liée à l'absence de ciclosporine (augmentation d'un facteur 2). Le rythme avec lequel la posologie du sirolimus est augmentée doit correspondre au rythme d'élimination de la ciclosporine.

Si des ajustements supplémentaires de la posologie sont nécessaires pendant le traitement d'entretien (après l'arrêt de la ciclosporine), chez la plupart des patients ces ajustements peuvent être basés sur le simple rapport : nouvelle posologie de Rapamune = posologie actuelle × (concentration cible/concentration actuelle). Une dose de charge devrait être envisagée en plus d'une nouvelle posologie d'entretien lorsqu'il est nécessaire d'augmenter considérablement les concentrations résiduelles de sirolimus : dose de charge de Rapamune = 3 × (nouvelle posologie d'entretien - posologie d'entretien actuelle). La posologie maximale de Rapamune administrée quelque soit le jour ne doit pas dépasser 40 mg. Si une posologie journalière estimée excède 40 mg à cause de l'ajout d'une dose de charge, la dose de charge doit être administrée sur 2 jours. Les concentrations résiduelles de sirolimus doivent être surveillées au moins 3 à 4 jours après une dose de charge.

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, le suivi des concentrations thérapeutiques doit être effectué tous les 5 à 7 jours jusqu'à ce que trois valeurs consécutives des taux résiduels aient montré des concentrations stables de sirolimus après une adaptation posologique ou après une dose de charge, en raison de l'atteinte retardée de l'état d'équilibre du fait de la demi-vie prolongée.

Les concentrations résiduelles journalières limites conseillées pour le sirolimus reposent sur des méthodes chromatographiques. Plusieurs méthodes de dosage ont été utilisées pour mesurer les concentrations de sirolimus dans le sang total. Actuellement en pratique clinique, les concentrations de sirolimus dans le sang total sont mesurées à la fois par des méthodes chromatographiques et de dosage immunologique. Les valeurs des concentrations obtenues par ces différentes méthodes ne sont pas interchangeables. Lorsqu'un système de dosage immunologique de marque déposée est utilisé, toujours se référer aux informations du fabricant pour corréler les valeurs à un dosage chromatographique de référence. Toutes les concentrations de sirolimus rapportées dans ce Résumé des caractéristiques du produit ont été mesurées en utilisant des méthodes chromatographiques ou ont été converties à des équivalents en méthode chromatographique. Les ajustements vers les limites visées doivent être effectués en tenant compte du type de dosage utilisé pour mesurer les concentrations résiduelles du sirolimus.

Autres conseils d'utilisation :

La ciclosporine (microémulsion) ainsi que d'autres produits médicamenteux ou non médicamenteux peuvent interagir avec le sirolimus (cf Interactions).



CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Rapamune n'a pas été suffisamment étudié chez les patients à haut risque immunologique (cf Pharmacodynamie).

Utilisation concomitante avec d'autres agents immunosuppresseurs :

Lors d'études cliniques, Rapamune a été administré en association avec les produits suivants : ciclosporine, azathioprine, mycophénolate mofétil, corticoïdes et anticorps cytotoxiques. L'association de sirolimus avec d'autres agents immunosuppresseurs n'a pas été étudiée de manière approfondie.

Les données des essais cliniques ont montré que l'utilisation de Rapamune, du mycophénolate mofétil et des corticostéroïdes, en association avec une induction par un anticorps du récepteur de l'IL-2 (IL2R d'Ab) n'est pas recommandée, dans le cadre de la greffe rénale de novo (cf Pharmacodynamie).

Les immunosuppresseurs peuvent affecter la réponse vaccinale. Lors du traitement par les immunosuppresseurs, comprenant Rapamune, la vaccination peut être moins efficace. L'utilisation de vaccins vivants devra être évitée durant le traitement par Rapamune.

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, il est recommandé que les concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total soient surveillées étroitement. En cas d'insuffisance hépatique sévère, il est recommandé de diminuer de moitié la dose d'entretien en se basant sur la diminution de la clairance (cf Posologie/Mode d'administration et Pharmacocinétique). La demi-vie étant prolongée chez ces patients, le suivi des concentrations thérapeutiques après une dose de charge ou une modification de la posologie doit être effectué pendant une période prolongée jusqu'à ce que des concentrations stables soient atteintes (cf Posologie/Mode d'administration et Pharmacocinétique).

La coadministration de sirolimus et de puissants inhibiteurs (par exemple kétoconazole, voriconazole, itraconazole, télithromycine ou clarithromycine) ou inducteurs (par exemple rifampicine, rifabutine) du CYP3A4 n'est pas recommandée (cf Interactions).

Une augmentation de la sensibilité aux infections et le développement possible de lymphomes ou autres néoplasies, en particulier cutanés, peuvent être dus à l'immunosuppression (cf Effets Indésirables). Un excès d'immunosuppression peut également accroître la sensibilité aux infections telles que les infections opportunistes, mortelles, ou les sepsis.

La sécurité et l'efficacité du sirolimus comme immunosuppresseur n'ont pas été établies chez les patients transplantés hépatiques ou pulmonaires, et par conséquent, une telle utilisation n'est pas recommandée.

Dans deux études cliniques chez des transplantés hépatiques de novo, l'utilisation du sirolimus plus ciclosporine ou tacrolimus a été associée à une augmentation des thromboses de l'artère hépatique, conduisant le plus souvent à la perte du greffon ou au décès.

Des défauts ou retard de cicatrisation de plaies ont été rapportés chez des patients recevant Rapamune, y compris lymphocèle et déhiscence de plaie. Les patients avec un IMC supérieur à 30 kg/m2 peuvent présenter un risque accru de cicatrisation anormale de plaie, selon des données issues de la littérature médicale.

Des cas de collection liquidienne, notamment des oedèmes périphériques, des lymphoedèmes, des épanchements pleuraux et des épanchements péricardiques (comprenant des épanchements hémodynamiquement significatifs chez les enfants et les adultes) ont également été rapportés chez des patients recevant Rapamune.

Des cas de déhiscence des anastomoses bronchiques, parfois fatals, ont été rapportés chez des patients transplantés pulmonaires de novo recevant un traitement immunosuppressif incluant Rapamune.

Des réactions d'hypersensibilité, incluant des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, des angioedèmes, des dermatites exfoliatrices et des vascularites d'origine allergique ont été associées à l'administration de sirolimus (cf Effets indésirables).

Dans de rares cas, l'administration concomitante de sirolimus et d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine a provoqué des réactions de type angioedème.

Comme pour tous les patients ayant un risque accru de cancer cutané, l'exposition au soleil et aux rayons UV doit être limitée par le port de vêtements protecteurs et l'utilisation d'un écran solaire à indice de protection élevé.

Des cas de pneumonie à Pneumocystis carinii ont été rapportés chez des patients ne bénéficiant pas de prophylaxie antibiotique. Une prophylaxie antibiotique de la pneumonie à Pneumocystis carinii doit donc être administrée pendant les 12 premiers mois suivant la transplantation.

La prophylaxie du cytomégalovirus (CMV) est recommandée pendant 3 mois après la transplantation, particulièrement chez les patients présentant un risque élevé de pathologie à CMV.

L'utilisation de Rapamune chez des patients transplantés rénaux a été associée à une élévation du cholestérol et des triglycérides sériques pouvant nécessiter un traitement. Chez les patients traités par Rapamune, un suivi de l'hyperlipidémie par des tests de laboratoire doit être réalisé et, si une hyperlipidémie est détectée, des mesures telles que régime, exercice physique et administration d'hypolipémiants doivent être prises. Le rapport bénéfice/risque doit être considéré chez les patients présentant une hyperlipidémie établie avant toute initiation d'un traitement immunosuppresseur incluant Rapamune. De la même façon, le rapport bénéfice/risque d'un traitement continu par Rapamune doit être réévalué chez les patients présentant des hyperlipidémies réfractaires sévères.

Dans les études cliniques, l'administration concomitante de Rapamune et d'inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase et/ou de fibrates a été bien tolérée. Pendant le traitement par Rapamune, les patients ayant reçu un inhibiteur de l'HMG-CoA réductase et/ou un fibrate doivent être suivis quant à l'apparition possible d'une rhabdomyolyse et d'autres effets indésirables tels que décrits dans les Résumés des caractéristiques du produit respectifs de ces médicaments.

La fonction rénale doit être surveillée pendant l'administration concomitante de Rapamune et de ciclosporine. Un ajustement du protocole immunosuppresseur doit être envisagé chez les patients présentant des concentrations élevées de créatinine sérique. Une précaution particulière doit être prise lors de la coadministration avec des produits connus pour leur effet délétère sur la fonction rénale.

Par comparaison avec les patients témoins traités par ciclosporine et placebo ou azathioprine, les patients traités par ciclosporine et Rapamune pendant plus de 3 mois avaient des concentrations de créatinine sérique plus élevées et des taux calculés de filtration glomérulaire inférieurs. Les patients chez lesquels le traitement par ciclosporine a été éliminé avec succès avaient des concentrations de créatinine sérique plus faibles et des taux calculés de filtration glomérulaire plus élevés ainsi qu'une incidence de cancer plus faible, par comparaison avec les patients restés sous ciclosporine. La coadministration prolongée de ciclosporine et de Rapamune comme traitement d'entretien ne peut être recommandée.

Chez les patients ayant une fonction du greffon retardée, le sirolimus peut retarder la reprise de la fonction rénale.

La surveillance périodique quantitative de la protéinurie est recommandée. Dans une étude évaluant le remplacement des inhibiteurs de la calcineurine par Rapamune dans le traitement d'entretien des patients transplantés rénaux, une augmentation de la protéinurie était généralement observée de 6 à 24 mois après le remplacement par Rapamune (cf Pharmacodynamie). La survenue d'un premier épisode de syndrome néphrotique a également été rapporté chez 2 % des patients dans l'étude (cf Effets indésirables). La sécurité et l'efficacité du remplacement de l'inhibiteur de la calcineurine par Rapamune dans le traitement d'entretien des patients transplantés rénaux n'ont pas été établies.

L'utilisation concomitante de Rapamune avec un inhibiteur de la calcineurine peut augmenter le risque de survenue de syndrome hémolytique et urémique/purpura thrombotique thrombocytopénique/microangiopathie thrombotique (SHU/PTT/MAT) induit par les inhibiteurs de la calcineurine.

Les comprimés de sirolimus contiennent du saccharose et du lactose. Chez les patients ayant des antécédents d'insuffisance en saccharase ou en isomaltase, d'intolérance au fructose ou au galactose (par exemple, galactosémie), de malabsorption du glucose ou du galactose, ou de déficit en lactase Lapp, l'évaluation du rapport bénéfice/risque doit être faite avec prudence avant de prescrire des comprimés de sirolimus.



INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :

Le sirolimus est largement métabolisé par l'isoenzyme CYP3A4 au niveau de la paroi intestinale et dans le foie. Le sirolimus est aussi un substrat de la glycoprotéine-P (gp-P), pompe servant à l'excrétion de plusieurs médicaments, localisée dans l'intestin grêle. Par conséquent, l'absorption puis l'élimination du sirolimus peuvent être influencées par les substances qui agissent sur ces protéines. Les inhibiteurs du CYP3A4 (par exemple kétoconazole, voriconazole, itraconazole, télithromycine ou clarithromycine) réduisent le métabolisme du sirolimus et augmentent les concentrations sanguines du sirolimus. Les inducteurs du CYP3A4 (par exemple rifampicine ou rifabutine) augmentent le métabolisme du sirolimus et réduisent les concentrations sanguines du sirolimus. La coadministration du sirolimus et d'inhibiteurs ou inducteurs puissants du CYP3A4 n'est pas recommandée (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

Ciclosporine (substrat du CYP3A4) : le taux et le degré d'absorption du sirolimus ont été significativement augmentés par la ciclosporine A (CsA). L'administration de sirolimus de façon concomitante (5 mg), 2 heures (5 mg) et 4 heures (10 mg) après la ciclosporine (300 mg) augmente l'aire sous la courbe (ASC) du sirolimus approximativement de 183 %, 141 % et 80 % respectivement. L'effet de la ciclosporine (CsA) se traduit également par une augmentation de la Cmax et du Tmax du sirolimus. Lorsque le sirolimus est administré 2 heures avant la ciclosporine (CsA), la Cmax et l'ASC du sirolimus ne sont pas modifiées. Une dose unique de sirolimus ne modifie pas la pharmacocinétique de la ciclosporine (microémulsion) chez les volontaires sains en cas d'administration simultanée ou à 4 heures d'intervalle. Il est recommandé d'administrer Rapamune 4 heures après la ciclosporine (microémulsion).

Rifampicine (inducteur du CYP3A4) : l'administration de doses répétées de rifampicine diminue les concentrations de sirolimus dans le sang total suite à une prise unique de 10 mg d'une solution buvable de Rapamune. La rifampicine augmente la clairance du sirolimus approximativement d'un facteur 5,5 et diminue respectivement l'ASC et la Cmax d'environ 82 % et 71 %. La coadministration de sirolimus et de rifampicine n'est pas recommandée (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

Kétoconazole (inhibiteur du CYP3A4) : l'administration de doses répétées de kétoconazole modifie de façon significative le taux et le degré d'absorption ainsi que l'exposition au sirolimus de la solution buvable Rapamune, comme reflété par les augmentations des Cmax, Tmax et ASC du sirolimus respectivement par des facteurs de 4,4, 1,4 et 10,9. La coadministration de sirolimus et de kétoconazole n'est pas recommandée (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

Voriconazole (inhibiteur du CYP3A4) : la coadministration d'une dose unique de 2 mg de sirolimus et de doses répétées de voriconazole par voie orale (400 mg toutes les 12 heures pendant 1 jour, puis 100 mg toutes les 12 heures pendant 8 jours) chez des sujets sains entraîne une augmentation moyenne des Cmax et ASC du sirolimus respectivement par des facteurs de 7 et 11. La coadministration de sirolimus et de voriconazole n'est pas recommandée (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

Diltiazem (inhibiteur du CYP3A4) : l'administration orale simultanée de 10 mg de Rapamune solution buvable et de 120 mg de diltiazem modifie de manière significative la biodisponibilité du sirolimus. Les Cmax, Tmax et ASC du sirolimus ont été multipliés par respectivement 1,4, 1,3 et 1,6. Le sirolimus n'a pas d'influence sur la pharmacocinétique du diltiazem ou de ses métabolites, le désacétyldiltiazem et le déméthyldiltiazem. Il conviendra, en cas d'administration de diltiazem, de surveiller les concentrations sanguines de sirolimus et éventuellement d'en ajuster la posologie.

Vérapamil (inhibiteur du CYP3A4) : l'administration de doses répétées de vérapamil et de sirolimus solution buvable modifie de façon significative le taux et le degré d'absorption des deux médicaments. Les Cmax, Tmax et ASC du sirolimus dans le sang total ont été multipliés par respectivement 2,3, 1,1 et 2,2. Les Cmax et ASC du vérapamil dans le plasma ont été multipliées par 1,5, et le Tmax a diminué de 24 %. Les concentrations sanguines de sirolimus devront être surveillées et des diminutions appropriées des posologies des deux médicaments devront être considérées.

Érythromycine (inhibiteur du CYP3A4) : l'administration répétée d'érythromycine et de sirolimus solution buvable augmente de façon significative le taux et le degré d'absorption des deux médicaments. Les Cmax, Tmax et ASC du sirolimus dans le sang total ont été multipliés par respectivement 4,4, 1,4 et 4,2. Les Cmax, Tmax et ASC de l'érythromycine dans le plasma ont été multipliés par respectivement 1,6, 1,3 et 1,7. Les concentrations sanguines de sirolimus devront être surveillées et des diminutions appropriées des posologies des deux médicaments devront être considérées.

Contraceptifs oraux : aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n'a été observée entre Rapamune solution buvable et 0,3 mg de norgestrel/0,03 mg d'éthinylestradiol. Bien que les résultats d'une étude d'interaction à dose unique avec un contraceptif oral suggèrent l'absence d'interaction pharmacocinétique, on ne peut exclure la possibilité de modifications pharmacocinétiques pouvant affecter l'efficacité de la contraception orale lors d'un traitement prolongé par Rapamune.

Autres interactions possibles :

Les inhibiteurs intermédiaires et faibles du CYP3A4 peuvent réduire le métabolisme du sirolimus et augmenter les concentrations sanguines de sirolimus (par exemple inhibiteurs calciques : nicardipine ; antifongiques : clotrimazole, fluconazole ; antibiotiques : troléandomycine ; autres substances : bromocriptine, cimétidine, danazol ; antiprotéases).

Les inducteurs du CYP3A4 peuvent augmenter le métabolisme du sirolimus et réduire les concentrations sanguines de sirolimus (par exemple millepertuis [Hypericum perforatum] ; anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne).

Bien que le sirolimus inhibe in vitro les isoenzymes du cytochrome P450 hépatique humain CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 et CYP3A4/5, cette substance active ne devrait pas inhiber l'activité de ces isoenzymes in vivo puisque les concentrations de sirolimus nécessaires pour entraîner une inhibition sont beaucoup plus élevées que celles observées chez les patients recevant des doses thérapeutiques de Rapamune.

Les inhibiteurs de la gp-P peuvent diminuer l'élimination de sirolimus à partir des cellules intestinales et augmenter les concentrations de sirolimus.

Le jus de pamplemousse modifie le métabolisme impliquant le CYP3A4 et doit donc être évité.

Des interactions pharmacocinétiques peuvent être observées avec des stimulants de la motricité digestive tels que le cisapride et le métoclopramide.

Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n'a été observée entre le sirolimus et l'une des substances suivantes : aciclovir, atorvastatine, digoxine, glibenclamide, méthylprednisolone, nifédipine, prednisolone et triméthoprime/sulfaméthoxazole.



GROSSESSE et ALLAITEMENT

Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de sirolimus chez la femme enceinte. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (cf Sécurité préclinique). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Rapamune ne doit pas être utilisé lors de la grossesse à moins d'une réelle nécessité. Une contraception efficace doit être utilisée au cours du traitement par Rapamune et pendant 12 semaines après l'arrêt de ce traitement. Après l'administration de sirolimus radiomarqué, la radioactivité est excrétée dans le lait des rates allaitantes. L'excrétion de sirolimus dans le lait maternel n'est pas connue. Le sirolimus pouvant entraîner des effets indésirables chez le nourrisson allaité, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement. Des altérations des paramètres spermatiques ont été observées chez certains patients traités par Rapamune. Ces effets ont été réversibles après arrêt de Rapamune dans la plupart des cas (cf Sécurité préclinique).

CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés (survenant chez plus de 10 % des patients) sont : thrombocytopénie, anémie, hypokaliémie, hypophosphatémie, infection urinaire, hypercholestérolémie, hyperglycémie, hypertriglycéridémie, douleur abdominale, lymphocèle, oedème périphérique, arthralgie, acné, diarrhée, et élévation de la lacticodéshydrogénase sanguine (LDH). L'incidence de tous les effets indésirables peut augmenter avec l'élévation de la concentration résiduelle de sirolimus. Les effets indésirables observés durant les essais cliniques et ceux issus de l'expérience post-commercialisation sont présentés dans la liste suivante par classe-organe et par fréquence de survenue. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Seuls sont présentés les événements pour lesquels il existe au moins une suspicion raisonnable de relation de causalité avec le traitement par Rapamune. La plupart des patients recevaient un traitement immunosuppresseur qui incluait Rapamune en association avec d'autres agents immunosuppresseurs. Les effets indésirables sont présentés selon les catégories suivantes : très fréquent : >= 1/10 ; fréquent : >= 1/100 et < 1/10 ; peu fréquent : >= 1/1000 et < 1/100 ; rare : >= 1/10 000 et < 1/1000.

Infections et infestations :

Très fréquent : infection urinaire.

Fréquent : sepsis, pneumonie, pyélonéphrite, Herpes simplex, infections fongiques, virales et bactériennes (telles que infections à mycobactéries, y compris tuberculose, liées au virus d'Epstein-Barr, au cytomégalovirus, et zonas).

Néoplasmes bénins, malins et non spécifiés (incluant les kystes et les polypes) :

Fréquent : cancer cutané.

Peu fréquent : lymphome/syndrome lymphoprolifératif post-transplantation.

Troubles de la circulation sanguine et lymphatique :

Très fréquent : thrombocytopénie, anémie.

Fréquent : purpura thrombotique thrombocytopénique/syndrome hémolytique et urémique, leucopénie, neutropénie.

Peu fréquent : pancytopénie.

Troubles hépatobiliaires :

Fréquent : perturbation des tests fonctionnels hépatiques.

Troubles du système immunitaire :

Rare : réactions d'hypersensibilité, incluant des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, angioedème, dermatite exfoliatrice et vascularite d'origine allergique (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Très fréquent : hypokaliémie, hypophosphatémie, hypercholestérolémie, hyperglycémie, hypertriglycéridémie.

Troubles cardiaques :

Fréquent : tachycardie.

Peu fréquent : épanchements péricardiques (comprenant des épanchements hémodynamiquement significatifs chez les enfants et les adultes).

Troubles vasculaires :

Très fréquent : lymphocèle.

Fréquent : thrombose veineuse profonde.

Peu fréquent : embolie pulmonaire.

Rare : lymphoedème.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :

Fréquent : pneumopathies, épanchement pleural, épistaxis.

Peu fréquent : hémorragie pulmonaire.

Troubles gastro-intestinaux :

Très fréquent : douleur abdominale, diarrhée.

Fréquent : stomatite.

Peu fréquent : pancréatite.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés :

Très fréquent : acné.

Fréquent : éruption cutanée.

Troubles musculosquelettiques et du tissu conjonctif :

Très fréquent : arthralgie.

Fréquent : ostéonécrose.

Troubles rénaux et urinaires :

Fréquent : protéinurie.

Peu fréquent : syndrome néphrotique (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

Troubles généraux et réactions au site d'administration :

Très fréquent : oedème périphérique.

Fréquent : cicatrisation altérée, oedème, fièvre.

Investigations :

Très fréquent : élévation de la lacticodéshydrogénase sanguine.

Fréquent : aspartate/aminotransférase augmentée, alanine/aminotransférase augmentée.

L'immunosuppression augmente le risque de développement de lymphomes et autres néoplasies, en particulier cutanées (cf Mises en garde/Précautions d'emploi). Des cas de pathologies interstitielles pulmonaires (incluant des pneumopathies et rarement des bronchiolites oblitérantes et des fibroses pulmonaires), dont certaines fatales, sans étiologie infectieuse identifiée, sont survenus chez des patients qui recevaient des traitements immunosuppresseurs comprenant Rapamune. Dans certains cas, la pathologie interstitielle pulmonaire a été résolutive à l'arrêt ou à la diminution des doses de sirolimus. Le risque peut augmenter avec l'élévation des concentrations résiduelles de sirolimus. Une hépatotoxicité a été rapportée, le risque peut augmenter avec l'élévation de la concentration résiduelle de sirolimus. De rares cas de nécrose hépatique fatale ont été rapportés avec des concentrations résiduelles de sirolimus élevées. Une cicatrisation altérée à la suite d'une transplantation a été rapportée, incluant une déhiscence des fascias, une hernie incisionnelle, et une rupture anastomotique (par exemple plaie, vaisseaux, voie aérienne, uretère, voie biliaire). Des altérations des paramètres spermatiques ont été observées chez certains patients traités par Rapamune. Ces effets ont été réversibles après arrêt de Rapamune dans la plupart des cas (cf Sécurité préclinique). Chez les patients ayant une fonction du greffon retardée, le sirolimus peut retarder la reprise de la fonction rénale. L'utilisation concomitante de Rapamune avec un inhibiteur de la calcineurine peut augmenter le risque de survenue de SHU/PTT/MAT induit par les inhibiteurs de la calcineurine. Dans une étude en cours évaluant l'efficacité et la tolérance de la substitution des inhibiteurs de la calcineurine par sirolimus (concentrations cibles de 12 à 20 ng/ml) en traitement d'entretien des patients transplantés rénaux, le recrutement a été arrêté dans le sous-groupe de patients (n = 90) ayant, à l'entrée dans l'étude, un débit de filtration glomérulaire inférieur à 40 ml/min (cf Pharmacodynamie). L'incidence d'événements indésirables graves (dont pneumonie, rejet aigu, perte du greffon et décès) était plus élevée dans le bras traité par sirolimus (n = 60, 36 mois en moyenne après la transplantation).

SURDOSAGE

A ce jour, l'expérience concernant le surdosage est minime. Un patient a présenté un épisode de fibrillation auriculaire après l'ingestion de 150 mg de Rapamune. En général, les effets secondaires d'un surdosage sont concordants avec ceux listés dans la rubrique Effets indésirables. Des soins généraux de réanimation doivent être instaurés dans tous les cas de surdosage. Étant donné la faible solubilité aqueuse et la forte liaison de Rapamune aux érythrocytes et aux protéines plasmatiques, on suppose que Rapamune ne sera pas significativement dialysable.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : immunosuppresseurs sélectifs (code ATC : L04AA10). Le sirolimus inhibe l'activation des cellules T induite par la plupart des stimuli en bloquant la transduction des signaux intracellulaires, tant dépendante qu'indépendante du calcium. Les études ont démontré que ses effets sont médiés par un mécanisme différent de celui de la ciclosporine, du tacrolimus et des autres agents immunosuppresseurs. Les données expérimentales suggèrent que le sirolimus se lie à la protéine cytosolique spécifique FKPB-12 et que le complexe FKPB 12-sirolimus inhibe l'activation de la cible de la rapamycine (Target Of Rapamycin) chez les mammifères (mTOR), qui est une kinase indispensable à la progression du cycle cellulaire. L'inhibition de la mTOR entraîne le blocage de plusieurs voies spécifiques de transduction des signaux. Le résultat net est une inhibition de l'activation lymphocytaire, à l'origine d'une immunosuppression. Chez l'animal, le sirolimus a un effet direct sur l'activation des cellules T et B, inhibant les réactions à médiation immunitaire telles que le rejet d'allogreffe.

Essais cliniques :

Des patients à risque immunologique faible à modéré ont été étudiés au cours de la phase 3 d'essais d'élimination de la ciclosporine avec poursuite de Rapamune qui ont inclus des patients ayant reçu une allogreffe rénale provenant d'un donneur mort ou vivant. De plus, les receveurs d'une seconde greffe, avec survie de la première greffe d'au moins 6 mois après la transplantation, ont été inclus. La ciclosporine n'a pas été arrêtée chez les patients suivants : patients ayant présenté un rejet aigu de grade 3 selon la classification de Banff, patients nécessitant une dialyse, patients ayant une créatinine sérique > 400 µmol/l ou chez ceux ayant une fonction rénale impropre à tolérer l'arrêt de la ciclosporine. Les patients à haut risque de rejet de greffe n'ont pas été étudiés en un nombre suffisant au cours des essais d'élimination de la ciclosporine avec poursuite de Rapamune et il n'est pas recommandé de leur prescrire ce protocole thérapeutique.

À 12, 24 et 36 mois, la survie du greffon et la survie du patient étaient similaires dans les deux groupes. À 48 mois, il y avait une différence statistiquement significative dans la survie du greffon en faveur de Rapamune après arrêt de la ciclosporine comparativement à l'association Rapamune + ciclosporine (en tenant compte ou non des perdus de vue). A 12 mois post-randomisation, le taux de premier rejet prouvé par biopsie était significativement plus élevé dans le groupe ayant arrêté la ciclosporine versus le groupe où la ciclosporine était maintenue (respectivement 9,8 % contre 4,2 %). Par la suite, la différence entre les deux groupes n'était pas significative.

Le taux moyen de filtration glomérulaire calculé (TFG) à 12, 24, 36, 48 et 60 mois était significativement plus élevé chez des patients recevant Rapamune après élimination de la ciclosporine versus ceux recevant Rapamune avec la ciclosporine. Selon l'analyse des données à 36 mois et au-delà, il a été montré une majoration de la différence concernant la survie du greffon et l'amélioration de la fonction rénale, ainsi qu'une diminution significative de la pression artérielle dans le groupe ayant arrêté la ciclosporine ; il a été décidé d'arrêter le traitement des patients qui recevaient Rapamune avec la ciclosporine. A 60 mois, l'incidence des cancers non cutanés était significativement plus élevée dans la cohorte qui a continué la ciclosporine en comparaison à celle qui l'a arrêté (respectivement 8,4 % versus 3,8 %).Le délai médian d'apparition du premier cancer cutané a été significativement retardé.

La sécurité et l'efficacité du remplacement des inhibiteurs de la calcineurine par Rapamune en traitement d'entretien du greffon rénal (6-120 mois après la transplantation) ont été évaluées dans une étude randomisée, multicentrique, contrôlée, stratifiée par le TFG calculé par rapport à la valeur initiale (20 à 40 ml/min contre > 40 ml/min). Les agents immunosuppresseurs concomitants étaient le mycophénolate mofétil, l'azathioprine et les corticostéroïdes. L'inclusion dans le groupe des patients ayant un TFG calculé < 40 ml/min a été arrêtée en raison d'un déséquilibre dans la survenue des événements indésirables (cf Effets indésirables).

Dans le groupe de patients ayant un TFG calculé > 40 ml/min, la fonction rénale n'a généralement pas été améliorée. Les taux de rejet aigu, de la perte du greffon et de décès étaient similaires à 1 et 2 ans. Les événements indésirables apparus sous traitement étaient plus fréquents pendant les 6 premiers mois suivant le remplacement par Rapamune. A 24 mois, les rapports protéinurie/créatinurie moyen et médian dans le groupe de patients ayant un TFG calculé > 40 ml/min étaient significativement plus élevés dans le groupe traité par Rapamune comparativement à celui maintenu sous inhibiteurs de la calcineurine (cf Mises en garde/Précautions d'emploi). Un premier épisode de syndrome néphrotique a également été rapporté (cf Effets indésirables).

A 2 ans, le taux de cancers cutanés non mélanomateux était significativement plus bas dans le groupe traité par Rapamune versus celui maintenu sous inhibiteurs de la calcineurine (1,8 % et 6,9 %). Dans un sous-groupe de patients de l'étude avec un TFG > 40 ml/min et une protéinurie normale, le TFG calculé était plus élevé à 1 et 2 ans chez des patients traités par Rapamune versus le sous-groupe des patients traités par des inhibiteurs de la calcineurine.Les taux de rejet aigu, de perte du greffon et de décès étaient similaires mais la protéinurie a été augmentée chez des patients de ce sous-groupe traités par Rapamune.

Dans deux études cliniques multicentriques, les patients transplantés rénaux de novo traités par Rapamune, le mycophénolate mofétil (MMF), les corticostéroïdes et un antagoniste du récepteur IL-2 avaient un taux de rejet aigu significativement plus élevé et un taux de mortalité numériquement plus élevé comparés aux patients traités par un inhibiteur de la calcineurine, le MMF, les corticostéroïdes et un antagoniste de récepteur IL-2 (cf Mises en garde/Précautions d'emploi). La fonction rénale n'était pas meilleure chez les patients traités par Rapamune de novo sans inhibiteur de la calcineurine. Un schéma abrégé de dosage du daclizumab a été utilisé dans l'une des études.



PHARMACOCINÉTIQUE

La plupart des données de pharmacocinétique ont été obtenues à partir de la solution buvable et sont résumées en premier. Les informations concernant la formule comprimé sont résumées spécifiquement dans la section : Comprimé oral.

Solution buvable :

Après administration de la solution buvable, le sirolimus est rapidement absorbé, le pic de concentration étant atteint en 1 heure chez les sujets sains recevant des doses uniques et en 2 heures chez les patients avec une allogreffe rénale stable et recevant des doses répétées. La biodisponibilité systémique du sirolimus administré concomitamment à la ciclosporine (Sandimmun) est d'environ 14 %. En cas d'administration répétée, la concentration sanguine moyenne du sirolimus augmente d'un facteur d'environ 3. La demi-vie d'élimination terminale chez les patients transplantés rénaux stables après des doses orales répétées est de 62 h ± 16. Cependant, la demi-vie utile est réduite et les concentrations moyennes à l'équilibre ont été atteintes après 5 à 7 jours. Le rapport sang/plasma (S/P) de 36 démontre que le sirolimus est largement réparti entre les éléments figurés du sang.

Les paramètres pharmacocinétiques du sirolimus obtenus chez 19 patients transplantés rénaux traités par ciclosporine microémulsion (4 heures avant Rapamune) et corticoïdes, après administration de doses journalières de 2 mg de Rapamune solution, dans un essai clinique de phase III, sont : Cmax,ss : 12,2 ng/ml ± 6,2, Tmax,ss : 3,01 h ± 2,40, ASCtau,ss : 158 ng × h/ml ± 70, CL/F/W : 182 ml/h/kg ± 72 (paramètres calculés d'après les résultats des dosages réalisés par HPLC-spectrométrie de masse/spectrométrie de masse). Aucune modification significative de ces paramètres n'a été observée jusqu'à 6 mois après la transplantation. Lors de la même étude de phase III, les concentrations résiduelles moyennes de sirolimus dans le sang total ont été de 7,2 ng/ml (4,0 à 11 ng/ml, valeurs obtenues par dosage chromatographique ; n = 226) avec une posologie de 2 mg par jour et de 14 ng/ml (8 à 22 ng/ml, valeurs obtenues par dosage chromatographique ; n = 219) avec une posologie de 5 mg par jour (cf Posologie/Mode d'administration).

Le sirolimus est un substrat du cytochrome P450 IIIA4 (CYP3A4) et de la glycoprotéine-P. Le sirolimus est principalement métabolisé par O-déméthylation et/ou hydroxylation. Sept métabolites principaux, incluant les dérivés hydroxylés, déméthylés et hydroxydéméthylés, sont identifiables dans le sang total. Le sirolimus est le composé principalement retrouvé dans le sang humain total et il contribue pour plus de 90 % à l'activité immunosuppressive. Après l'administration d'une dose unique de sirolimus marqué au [14C] chez des volontaires sains, la majorité (91,1 %) de la radioactivité a été éliminée dans les fèces et seule une faible quantité (2,2 %) dans les urines.

Les études cliniques de Rapamune n'ont pas inclus un nombre suffisant de patients âgés de plus de 65 ans pour déterminer s'ils répondent différemment des patients plus jeunes. Les concentrations résiduelles de sirolimus observées chez 35 transplantés rénaux âgés de plus de 65 ans ont montré des valeurs similaires à celles observées dans la population adulte (n = 822) âgée de 18 à 65 ans.

Chez les volontaires sains, un repas riche en graisses modifie les caractéristiques de la biodisponibilité du sirolimus sous forme liquide administré par voie orale. La concentration sanguine maximale (Cmax) du sirolimus a diminué de 34 %, le temps d'obtention de la concentration maximale (Tmax) a été multiplié par 3,5 et l'exposition totale (ASC) a augmenté de 35 %. Il est recommandé de prendre Rapamune soit toujours avec, soit toujours sans nourriture. Le jus d'orange et l'eau, utilisés pour diluer Rapamune, se sont montrés équivalents quant à la Cmax et l'ASC. En revanche, le jus de pamplemousse modifie le métabolisme impliquant le CYP3A4 et doit par conséquent être évité.

Chez des enfants dialysés (réduction de 30 à 50 % du taux de filtration glomérulaire) âgés de 5 à 11 ans et de 12 à 18 ans, la CL/F moyenne rapportée au poids était plus élevée chez les enfants les plus jeunes (580 ml/h/kg) que chez les enfants plus âgés (450 ml/h/kg), comparé à l'adulte (287 ml/h/kg). Il a été observé une grande variabilité interindividuelle au sein des groupes d'âge.

Chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique légère à modérée (classe A ou B de la classification de Child-Pugh), les valeurs moyennes de l'ASC et du t½ du sirolimus ont augmenté, respectivement, de 61 % et de 43 % et la CL/F a diminué de 33 % par rapport aux sujets sains normaux. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score C de la classification de Child- Pugh), les valeurs moyennes de l'ASC et du t½ du sirolimus sont augmentées respectivement de 210 % et 170 % et la CL/F est diminuée de 67 % par rapport à des sujets sains. Les demi-vies longues observées chez les patients insuffisants hépatiques retardent l'atteinte de l'état d'équilibre.

Les données pharmacocinétiques du sirolimus observées dans des populations allant d'une fonction rénale normale à une fonction rénale inexistante (patients dialysés) sont similaires.

Comprimé oral :

Chez les sujets sains, la biodisponibilité moyenne du sirolimus après une prise unique de la formulation comprimé est d'environ 27 % supérieure à celle de la solution buvable. La Cmax moyenne est diminuée de 35 % et le Tmax moyen augmenté de 82 %. La différence de biodisponibilité était moins marquée lors d'administration à l'équilibre à des receveurs de transplantation rénale et une équivalence thérapeutique a été démontrée lors d'une étude randomisée de 477 patients. Lorsque les patients passent de la formulation solution buvable à la formulation comprimé, il est recommandé de donner la même dose et de vérifier la concentration résiduelle en sirolimus 1 à 2 semaines plus tard afin de s'assurer qu'elle reste dans la fourchette recommandée. De même, lorsque les patients changent de dosage de comprimés, le contrôle des concentrations résiduelles est recommandé.

Chez 24 volontaires sains recevant Rapamune comprimé lors d'un repas riche en graisse, la Cmax, le Tmax et l'ASC ont montré une augmentation de respectivement 65 %, 32 % et 23 %. Afin de diminuer la variabilité, Rapamune comprimé doit être pris soit toujours avec, soit toujours sans nourriture. Le jus de pamplemousse modifie le métabolisme impliquant le CYP3A4 et doit par conséquent être évité.

La concentration de sirolimus, après administration de Rapamune comprimé (5 mg) en prise unique chez des sujets sains, est proportionnelle à la dose administrée de 5 à 40 mg.

Traitement d'initiation (pendant les 2 à 3 mois après la transplantation) :

Chez la plupart des patients recevant Rapamune comprimé avec une dose de charge de 6 mg suivie d'une dose d'entretien initiale de 2 mg, les concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total atteignent rapidement les concentrations à l'équilibre comprises dans la fourchette recommandée (entre 4 et 12 ng/ml - dosage chromatographique). Les paramètres pharmacocinétiques du sirolimus basés sur des données récoltées 1 mois et 3 mois après la transplantation et obtenus chez 13 patients transplantés rénaux traités par ciclosporine microémulsion (4 heures avant Rapamune comprimé) et corticoïdes, après administration de doses journalières de 2 mg de Rapamune comprimé sont : Cmin,ss : 7,39 ng/ml ± 2,18 ; Cmax,ss : 15,0 ng/ml ± 4,9, Tmax,ss : 3,46 h ± 2,40, ASCtau,ss : 230 ng × h/ml ± 67, CL/F/W : 139 ml/h/kg ± 63 (paramètres calculés d'après les résultats des dosages réalisés par HPLC-spectrométrie de masse/spectrométrie de masse).

Les résultats correspondants pour la solution buvable lors du même essai clinique étaient : Cmin,ss : 5,40 ng/ml ± 2,50, Cmax,ss : 14,4 ng/ml ± 5,3, Tmax,ss : 2,12 h ± 0,84, ASCtau,ss : 194 ng × h/ml ± 78, CL/F/W : 173 ml/h/kg ±  50. Les concentrations résiduelles de sirolimus dans le sang total mesurées par HPLC-spectrométrie de masse/spectrométrie de masse sont significativement corrélées à ASCtau,ss (r2 = 0,85).

Suite à la surveillance de tous les patients durant la période de traitement concomitant avec la ciclosporine, les concentrations résiduelles moyennes (10 - 90 % ; valeurs obtenues par dosage chromatographique) et des doses journalières sont respectivement de 8,6 ng/ml ± 3,0 (5,0 à 13 ng/ml) et 2,1 mg ± 0,7 (1,5 à 2,7 mg) ; cf Posologie/Mode d'administration.

Traitement d'entretien :

Du 3e au 12e mois suivant l'arrêt de la ciclosporine, les concentrations résiduelles moyennes (10 - 90 % ; valeurs obtenues par dosage chromatographique) et les doses journalières sont respectivement de 19 ng/ml ± 4,1 (14 à 24 ng/ml) et 8,2 mg ± 4,2 (3,6 à 13,6 mg) ; cf Posologie/Mode d'administration.

Par conséquent, la dose de sirolimus doit être approximativement multipliée par 4 pour tenir compte à la fois de l'absence d'interaction pharmacocinétique avec la ciclosporine (augmentation d'un facteur 2) et de l'augmentation des besoins en immunosuppresseurs en l'absence de ciclosporine (augmentation d'un facteur 2).



SÉCURITE PRÉCLINIQUE

Les effets indésirables suivants, observés chez l'animal à des expositions semblables à celles de l'homme mais non rapportés au cours des essais cliniques, pourraient avoir une signification clinique : vacuolisation des cellules des îlots pancréatiques, dégénérescence tubulaire testiculaire, ulcération gastro-intestinale, fractures osseuses et callosités, hématopoïèse hépatique et phospholipidose pulmonaire. Le sirolimus ne s'est pas révélé mutagène lors du test bactérien de mutation inverse in vitro, du test d'aberrations chromosomiques sur cellules ovariennes de hamster chinois, du test de mutation antérograde sur cellules de lymphome de souris ou du test in vivo du micronucleus chez la souris. Des études de carcinogenèse chez la souris et le rat ont montré une augmentation de l'incidence des lymphomes (souris mâle et femelle), des adénomes et carcinomes hépatocellulaires (souris mâle) et des leucémies granulocytaires (souris femelle). Il est connu que des néoplasies (lymphomes) secondaires à l'utilisation chronique d'agents immunosuppresseurs peuvent survenir et ont été rarement rapportées chez des patients. Chez la souris, les lésions cutanées chroniques ulcératives ont augmenté. Ces modifications peuvent être en rapport avec l'immunosuppression chronique. Chez le rat, les adénomes testiculaires à cellules interstitielles traduisaient souvent une réponse spécifique d'espèce à un niveau d'hormone lutéinisante et sont considérés habituellement comme ayant une pertinence clinique limitée. Au cours des études de toxicité sur la reproduction, une diminution de la fertilité des rats mâles a été observée. Le nombre de spermatozoïdes a diminué, de façon partiellement réversible, chez le rat dans une étude de 13 semaines. Des diminutions du poids des testicules et/ou des lésions histologiques (par exemple atrophie tubulaire et cellules tubulaires géantes) ont été observées chez le rat et lors d'une étude chez le singe. Chez le rat, le sirolimus est responsable d'une embryofoetotoxicité qui s'est manifestée par une mortalité et une réduction du poids foetal (avec des retards associés de l'ossification du squelette). Cf Grossesse/Allaitement.

INCOMPATIBILITÉS

Solution buvable :

Rapamune ne doit pas être dilué dans du jus de pamplemousse ou dans tout liquide autre que de l'eau ou du jus d'orange (cf Modalités Manipulation/Élimination).

Rapamune solution buvable contient du polysorbate 80 qui est connu pour augmenter le taux d'extraction du di-(2-éthylhexyl)phtalate (DEHP) à partir du chlorure de polyvinyl (PVC). Il est important de suivre les instructions pour administrer Rapamune solution buvable immédiatement quand un récipient plastique est utilisé pour la dilution et/ou l'administration (cf Modalités Manipulation/Élimination).



CONDITIONS DE CONSERVATION

Solution buvable :

A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). A conserver dans le flacon d'origine à l'abri de la lumière.

Si nécessaire, le patient peut conserver les flacons à température ambiante sans dépasser 25 °C pendant une courte durée (24 heures).

Après ouverture : Durée de conservation du flacon : 30 jours. Dans la seringue doseuse : 24 heures (à température ambiante, ne dépassant pas 25 °C).

Après dilution : La préparation doit être utilisée immédiatement (cf Modalités Manipulation/Élimination).

Comprimés à 1 mg et à 2 mg :

Conserver les plaquettes thermoformées dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

Comprimé à 2 mg :

A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.



MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Solution buvable :

La seringue doseuse doit être utilisée pour prélever du flacon la dose prescrite de Rapamune. Vider la quantité correcte de Rapamune de la seringue dans un récipient en verre ou en plastique uniquement, contenant au moins 60 ml d'eau ou de jus d'orange.

Aucun autre liquide, en particulier le jus de pamplemousse, ne doit être utilisé pour la dilution. Agiter vigoureusement et boire immédiatement. Remplir de nouveau le récipient avec un volume supplémentaire (au moins 120 ml) d'eau ou de jus d'orange, agiter vigoureusement et boire immédiatement.



PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I

Prescription initiale hospitalière de 6 mois.

AMM

EU/1/01/171/007 ; CIP 3400935953018 (rév 21.04.2008) cp 1 mg.

EU/1/01/171/009 ; CIP 3400936156821 (rév 21.04.2008) cp 2 mg.

EU/1/01/171/001 ; CIP 3400935688477 (rév 21.04.2008) sol buv.

 

 

Prix :

129.59 euros (cp 1 mg).

249.04 euros (cp 2 mg).

249.04 euros (sol buv).

Remb Séc soc à 100 %. Collect.

Titulaire de l'AMM : Wyeth Europa Ltd.



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